Lorsqu’il sort en 1968, Tous à Zanzibar est un roman d’anticipation qui propose une vision assez apocalyptique du monde du XXIe siècle. Attentats aveugles, assassins de masse, publicité omniprésente : que d’imagination ! Dans ce monde surpeuplé, où « si on donnait à chaque mec et minette de cette terre un espace vital de trente centimètres sur soixante, ils pourraient tous tenir debout sur les mille six cent soixante-quatre kilomètres carrés de l’île de Zanzibar », John Brunner nous propose de suivre le destin de plusieurs personnages, le tout entrecoupé de coupures de presse, d’extraits d’émission de télévision. La construction du roman est originale, proposant de suivre quatre types de chapitres très distincts. Tout d’abord, le fil rouge, intitulé Continuité, qui narre une histoire d’espionnage. Ensuite, le monde en marche, qui est une série d’extraits d’ouvrage, d’émissions de télévision, etc. Enfin, les Jalons et portraits mettent en scène les histoires et biographies d’une galerie de personnages secondaires. Enfin, Contexte propose des extraits des écrits de l’alter ego de Brunner, Chad Mulligan.
Œuvre virtuose, ce roman mosaïque va rafler tous les prix. Prix Hugo du meilleur roman, Prix Nébula, prix Apollo en 1973, etc. Doit-on le relire ? C’est une évidence ! Non seulement, il n’a pas pris beaucoup de rides, mais en plus, il semble si proche de notre monde ! C’est donc un livre qui laisse un gout assez amer dans la mesure où le futur proposé est devenu si proche de notre présent. Penser 1968, ses aspirations politiques, ses essais pour construire une nouvelle société, transformer les relations sociales et se retrouver dans Tous à Zanzibar, société ultralibérale, ultra-violente et commandé par la publicité et les médias, voilà qui décoiffe !
Mais que ferais-je avec seulement 30X60 cm ? Où mettrais-je tous mes biens les plus chers ? (comme mes cagettes :))
Heureusement que ce n’est qu’un roman…
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C’est vrai que nous aimons tous nous entourer d’objets qui rassure…. En Asie, c’est souvent un oiseau chanteur, une cage prend peu de place…
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En fait, les 2 objets qui me rassurent le plus, ce sont mon passeport et ma carte bleue : avec eux, je peux aller partout et me débrouiller 🙂
En parlant d’autre chose, je vois que nous sommes tous en alerte sur nos blogs… J’attends avec impatience le résultat de l’inspection du mien !
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passeport et carte bleue ? En route pour Zanzibar, donc.
Impatience ! Certes, mais attention car certaisn pairs ne font pas preuve de bienveillanc et leur notation est cruelle et blessante.e
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Zanzibar, peut-être pas, mais même en France ces 2 « trésors » ouvrent beaucoup de possibilités.
Je suis désolée pour toi si tu as eu de mauvaises notes pour ton blog. Il est largement mieux que certains que j’ai notés, qui n’étaient pas aboutis, sans commentaires, brouillons. Et pourtant, j’ai quand même mis des points au vu des grilles de notation. Tu peux faire remonter tes remarques auprès de FUN (je ne sais pas comment mais tu trouveras) si tu estimes que ta notation n’a pas été impartiale. Tiens moi au courant.
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Non, non, je n’ai pas à me plaindre, les notes et les remarques obtenues sont méritées. Je faisais ici part de précédentes expériences sur des mooc de la plateforme FUN.
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Je ne connaissais pas ce livre mais je suis tentée. Zanzibar est un nom qui m’attire, c’est pour ça que je l’ai choisi dans le nom de mon blog !
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Zanzibar est un nom qui a toujours fait rêver… Le livre procède d’une forme d’exotisme, mais en plus violent !
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Brunner est un de ceux qui restent et qui continuent à briller presque quarante ans après. Non seulement un grand de la SF et un visionnaire, mais aussi un grand écrivain.
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Je suis bien d’aCord avec vous. Le style reste et le livre n’a pas pris une ride (le monde si…).
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A l’époque la construction chorale m’avait fait penser à Dos Passos. Je n’ai pas relu récemment les romans de Brunner, mais ils m’ont énormément marqué.
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J’ai relu Tous à Zanzibar avant d’écrire la note de blog (soit plus de trente ans après) et j’ai été surpris de sa modernité.
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